- Bacchus !
- Eh bien petit, je vois que tu sais t’attirer des ennuis…
- Comment tu m’as trouvé ?
- Remercies Janny. Mais ce n’est pas le moment, contente toi de courir.
On rejoint rapidement les deux autres qui c’était barricadé derrière un banc.
- Hunter, tu n’es pas blessé ?
- Pas de problème Janny, répondis je en m’abritant derrière la baricade improvisé et en sortant mon arme.
- Ils arrivent ! Cria Bacchus.
Glerc n’y était pas, mais il avait envoyé toute sa garde. C'est-à-dire dix hommes bâti sur le même modèle que l’autre, et crachant une haine dangereuse.
Les échanges de tirs de tardèrent pas commencer.
Les passants s’étaient enfuit quasiment instantanément.
Nous étions en minorité, pourtant autant de tirs partaient dans les deux camps. Je tournais la tète vers JJ, et je vis toutes sortes de canons sortis de sa carcasse en métal.
- JJ a fait quelques mises à jour, répondit Janny à mon regard interrogateur.
Les adversaires étaient doués, nous avions pourtant réussit à en descendre deux, mais soudain un cri aigu me fendit les oreilles. Janny venait de s’écrouler
- Couvrez moi, je vais la soigner ! Ordonnai je aux deux autres.
Un autre cri, cette fois beaucoup plus grave, qui finit en gazouillis. Je tournais la tète et je vis Bacchus par terre, une main sur la poitrine.
Ça tournait mal.
JJ ne tenait plus la cadence et des bouts de métal commencèrent à partir.
Je n’avais pas le choix, je devais les éliminer avant de pouvoir soigner mes amis.
Les éliminer… Tache quasi impossible.
Je sentis l’adrénaline déferlée dans tout mon corps. Je levai mon arme et tirai avec une précision insoupçonnée. Deux ennemis s’abattirent.
Une carcasse de métal s’écroula. JJ venait de recevoir un tir en trop.
J’étais seul.
Je ne pouvais plus les tenir au respect, et il s’approchait dangereusement.
Une sirène retentit. Le service de sécurité arrivait.
J’aurais cru être sauvé, mais les hommes de main, sans scrupules, tirèrent sur les véhicules, les forçant ainsi à se replier.
L’un des hommes, qui semblait être le chef, éclata de rire.
- Tu es fini ! Maintenant, personne ne peut te venir en aide. Tu entends ? PERSONNE !
Un tir le projeta contre le poteau.
D’où venait t’il ?
Des hommes en armures déferlèrent sur la place et réduisirent, avec une efficacité mortelle, les ennemis au silence. Il m’était familier, j’étais sûr de les avoir déjà vu. Soudain je compris.
Je me frappait la tète avec la main. Quel con ! Le vaisseau de bataille ! Il nous suivait et était censé nous protéger. Pourquoi ne pas y avoir pensé avant, j’aurais pu épargné des blessés.
Les soldats de la sécurité finirent par percer la place avec un blindé, et furent complètement désœuvré de voir que tout était terminé.
Le chef de l’armée Sylnaïenne s’approcha et leur expliqua la situation. Ils comprirent et entreprirent de ramasser les corps sans vie.
Le chef s’approcha ensuite de moi.
- Vous allez bien ?
- J’en ai l’air ? Répondis sur un ton irrité par le combat.
- Pourquoi ne pas nous avoir appelé ? Demanda t’il.
- Eh bien… C’est que…
J’étais gêné, comment lui dire que j’avais tout simplement oublié.
- Qu’importe. Nous allons évacué les blessés et partir. Mais avez-vous trouvé du thorium, ou tout ce cinéma n’était qu’un simple malentendu ?
- Euh, je ne suis pas sûr… Suivez moi.
Je les conduis à l’endroit ou j’avais été prisonnier, pendant que les autres soldats conduisaient Janny, Bacchus et JJ en lieu sûr.
Nous y découvrîmes un coffre fort, que les hommes parvinrent sans difficulté à forcé. A l’intérieur il y avait de l’argent, des pierres précieuse et soixante barres de thorium.
- Parfait, dit le chef.
- On peut prendre le reste, ils n’en auront plus besoin de toute façon, proposai je.
Il réfléchit.
- Pourquoi pas.
Pendant que l’on rentrait au vaisseau l’homme me parla.
- Nous avons chargé votre croiseur à bord, vous rentrerez avec nous dans le vaisseau de bataille.
- Pas de problème.
- Je dois dire que vous vous êtes bien battu.
- Merci, répondis je surpris.
- Vous avez bien agis, sauf quand vous êtes entré dans le bâtiment non sécurisé.
- Je sais, c’est une notion essentielle. Mais j’ai pris le risque, et à cause de ça j’ai faillit tout perdre : Ma vie et mes amis.
- Oui, c’était stupide. Je demande, n’étiez vous pas soldat avant ?
- Cela fait longtemps. J’ai arrêté, certaines choses ne m’ont pas plus.
Je me tus, tout cela était si loin.
- Comment je dois vous appeler ? Demandais je.
- Commandant Harmington. Mais vu que vous n’êtes pas soldat appelé moi Harme.
- C’est compris Harme.
J’étais là depuis déjà une heure. Je regardais mes deux amis placés en cellule de régénération.
Nous repartions, et on m’avait donné quartier libre jusqu’au retour.
J’entendit quelque chose de métallique s’approché de moi.
- Ça va Hunter ? Demanda quelqu’un.
Cette voix… Non c’était impossible.
- JJ ?
- C’est bien moi.
Sa voix avait perdu ce haché mécanique, et était devenu aussi lisse que celle d’un humain. En plus, elle était même mélodieuse.
- C’est ma mise à jour vocale qui t’étonne ? J’en avais besoin, j’avais loupé 52 versions. J’ai eu aussi une mise à jour au niveau de mon intelligence artificielle, maintenant elle plus…
- Humaine, terminai je.
- Oui c’est ça.
Je souris, maintenant je ne pourrais plus le traité de vulgaire boite de conserve sans reproche.
- Ils sont placés en cellule régénératrice pour combien de temps ? Demanda t’il.
- Cinq heures pour Janny, sept pour Bacchus.
- Pourquoi il a deux heure de plus ?
- Tu connais Bacchus. Son foie aussi à besoin d’un peu de soin.
- A okay, l’alcool n’est pas réputé bon pour cet organe.
Une secousse fit trembler le vaisseau.
- Mais qu’est-ce que…
Une voix retentit dans le haut parleur.
- A tout le personnel combattant nous sommes attaqué, veuillez prendre place pour la riposte.
Je fonçais vers la passerelle pour voir qui nous attaquait. En chemin je renversai quelque personne. Les couloirs étaient trop long, les escaliers trop nombreux, on s’y perdait vite, pourtant j’arrivais enfin à destination.
Je me figeais sur place, tous les écrans affichaient un vaisseau de bataille à l’allure menaçante.
Un seul affichait une communication en provenance du vaisseau ennemi. C’était Glerc. Il dit rapidement qu’il allait ce venger et qu’on allait tous mourir.
- Vous n’êtes que des monstres qui abritent et défendent de la pourriture ! Nous vous tuerons tous ! Puis il coupa.
- Commandant Harmington ! Appelai je dans la salle aussi grande qu’une cathédrale.
- Hunter nous sommes attaqué, alors veuillez vous rendre à la zone de protection.
- Laissez moi me battre.
- Non, vous n’…
- J’était pilote avant, si vous avez un chasseur lourd laissé le moi ! Et puis c’est moi qu’il veut principalement, je suis la pourriture dont il parle !
Il réfléchit.
- Adjudant Lang ?
- Oui monsieur.
Veuillez conduire Hunter en salle de stationnement.
Je venais d’être largué dans l’espace. Cela faisait longtemps que je n’avais pas piloté de chasseur, mais ça ne s’oubli pas.
Je jetai un coup d’œil au combat. Le vaisseau ennemi avait eu l’avantage de la surprise, et le temps que les sylnaïens riposte, il avait fait pas mal de dégâts.
Les tirs étaient abondants. Au loin je voyais des chasseurs s’activer autour de leur ennemi. La seul chose à faire était d’attiré l’attention pour permettre au vaisseau sylnaïen de reprendre l’avantage.
Je réglait ma communication et attendit une réponse.
Le visage de Glerc apparut sur l’écran moléculaire.
- Salut mon chou, dis je d’un ton amusé.
- Pourriture, répondit il avec toute la hargne qui lui était possible.
- Exactement. Tu me détectes ? Je suis dans le chasseur qui vient de sortir du vaisseau. Songe à la chance que je te donne, tu vas pouvoir me détruire.
Je rompis la communication.
Je respirai un grand coup, et j’attrapai les commandes. C’était dangereux, si ce n’est pas dire suicidaire, mais tout cela était ma faute.
Je poussai le moteur à fond et me dirigeai vers l’ennemi.
Les tirs ne tardèrent pas à affluer, Glerc avait concentré plus de canon sur moi que je ne l’aurais cru. Il voulait vraiment ma mort
J’évitait les tirs, même si certain s’écrasait sur ma coque, c’était négligeable.
Je rapprochais dangereusement, les tirs étaient plus présents.
IONS.
Je braquai sur le côté et évitais de justesse les deux rayons dorés.
Il fallait que je vise une des armes principales. Un canon de Gauss.
Je pointais mon viseur à la base du canon géant, déferlant toutes mes armes dessus. Le réseau énergétique explosa rendant inutile le canon et détruisant quelques armes alentour.
Maintenant ce n’était plus qu’une question de seconde. Quatre exactement.
D’une fine acrobatie je fis demi-tour.
Trois secondes.
Il fallait que je m’éloigne.
Deux secondes.
Encore un peu…
Une seconde.
Plus loin…
Une explosion retentit derrière moi, et me propulsa en avant.
J’activais mon écran arrière et constatai le résulta. Je souriais. L’explosion avait fait beaucoup de dégâts, et comme Glerc avait concentré nombre de canon sur moi, cela avait donné le temps aux Sylnaïens de reprendre l’avantage.
Mon écran de communication s’activa.
- Bravo Hunter, c’est du grand art, me complimenta le commandant Harmington.
Sous la puissance des canons le vaisseau ennemi commença à se tordre.
Les chasseurs se repliaient. « C’est bon signe » Me dis je.
Le vaisseau de bataille se compressa avant d’imploser. Les débris s’étalèrent loin, et je du faire quelque vrille pour les éviter.
C’était fini. Enfin.
Je rentrais au vaisseau de bataille.
En sortant de mon chasseur des acclamations éclatèrent. On cria « Héro ! ». Le commandant vint me félicité personnellement.
- Félicitation Hunter, Nous vous devons tous la vie, vous êtes un véritable héros.
- Comme chacune des personnes ici, Harme, répondis je modeste.
Le retour se fit sans encombre. Une fois arrivé on sortit Janny de la cellule, et deux heures après Bacchus.
L’empereur, largement content de la quantité de thorium, fit une cérémonie en notre honneur, au cours de laquelle des médailles furent remises.
« Janny médaille de l’honneur pour son intelligence et son courage. »
« Bacchus, médaille de l’honneur pour son courage et sa ténacité. »
« Malgré sa condition de robot, médaille de l’honneur au droïde JKY2000 »
« Hunter, pour son courage exemplaire, sa ruse, et ses aptitudes extraordinaires, médaille de l’honneur, médaille de l’héroïsme et médaille du pilotage. »
Bien sûr, nous fûmes largement payé pour cette aventure, mais aussi l’argent et les pierres précieuses de Glerc nous furent remis. Autrement dis l’argent n’était plus un problème, nous décidâmes donc de s’installé à Sylnaï.
L’empereur avait son thorium, mais je savais qu’il aurait à nouveau besoin de nous pour autre chose. Quoi ? Je n’en sais rien. Quand ? Je ne sais pas non plus. Mais ce qui est sûr c’est que notre aventure n’est pas fini…