-Journal de bord du Capitaine Metal-K 13/11/16321-21h30 (Heure Terrienne) –
Il y a une semaine environ, nous atterrissions sur la planète Zebra, dans la bordure extérieure du secteur 8. Le but de la mission était simple, détruire les missiles interplanétaires de cette planète. Nous nous attendions à une résistance légère et nous avons été agréablement surpris…
Il n’y avait personne, aucun militaire, aucun civil. Le sas du silo a missile était grand ouvert, la mission se finirait vite. J’avais remarqué de profondes entailles sur la structure du bâtiment, je n’y avais pas prêté attention, aucun de nous d’ailleurs.
Il n’y avait ni lumière, ni électricité, et les occupant semblait avoir abandonné l’endroit. Allumant nos lampes, nous nous sommes approché du cœur du silo. A mi chemin, j’ai entendu des bruits de pas et des raclures dans les conduits d’aération. J’en avais fait part au général Xiu, qui nous accompagnait, il s’était contenté d’hausser les épaules en murmurant quelque chose sur les rats… je n’ai pas bien entendu. De toutes manière cela était bien pire…
Quand nous sommes arrivé au centre du silo, nous nous sommes rendu compte que deux de nos hommes avaient disparu. Nous étions une centaine…
Nous avons créé trois groupe, deux pour la recherche de nos hommes, et mon groupe, nous devions poser la bombe. Nôtre travail été relativement cour, une demi heure, tout au plus.
Au bout de quinze minutes j’ai entendu de nouveau des bruits de pas, furtifs, cela se passait autour de nous mais je ne voyais pas exactement ce que c’étais, dans la pénombre.
J’ai entendu des coups de feu, ainsi qu’un hurlement, un hurlement horrible, un hurlement témoignant d’une peur incroyable et d’une souffrance atroce.
Puis tout se passa très vite. Le soldat a ma gauche disparu de ma vue dans un geyser de sang. Je le vis être soulevé rapidement et aller s’écraser quelques mètres plus loin, quasiment coupé en deux. Plusieurs soldats, une dizaine, subirent le même traitement. Les artificiers ne daignèrent même pas lever les yeux, et accélérèrent la pose de la bombe. Des vétérans je pense, habitué à toutes les situations.
Quelque chose est apparue à la périphérie de nos lampes. C’était énorme, plein de griffe, avec une tête engoncée dans une carapace où l’on distinguait une multitude d’yeux noirs, et une gueule pouvant engloutir un être humain sans devoir nécessairement le mâcher avant…
Un homme fut plus rapide que moi et fit tonner son plasma gun. La salve mortelle atteignit la chose au niveau des yeux. Elle poussa un cri perçant et reculât pour se fondre dans l’ombre.
Mon cœur battait la chamade. D’autre coup de feu m’avertit que l’un des deux groupes venait de découvrir l’un de ces monstres.
L’un des artificiers me signala que c’était fini. Presque simultanément, le général Xiu m’ordonna de sortir avec nos hommes. Il ne du pas me le répéter deux fois…
Je ne garde qu’un souvenir flou de notre course dans les couloirs menant a la sortie, mais a l’arrivée, le général Xiu était déjà présent, avec une vingtaine d’homme, vingt-deux pour être exact. Des vingt-cinq qui était avec moi, treize étaient présent… Nous en avions perdu deux de plus lors de nôtre fuite précipitée.
C’est donc avec trente-cinq hommes que nous sommes retournés au vaisseau.
Avec un soupir de soulagement, j’allais entrer dans le cargo lorsque le général Xiu me retint par le bras. Il m’avait montré le cockpit du doigt et j’avais étouffé un cri d’horreur. On ne voyait plus rien dans le cockpit, on ne pouvait plus plutôt puisqu’un rideau de sang nous en empêchait …
Impassible, comme à son habitude, le général Xiu ordonna aux artificiers de s’approcher prudemment et de faire sauter le vaisseau.
La pose des charges fut plus rapide que je ne l’avais craint, et, dans un bruit assourdissant, nôtre transport explosa.
Les bêtes coincées dans l’appareil poussent des cris stridents, je les entends, là, maintenant, et ces cris sont répercutés par ceux du silo. J’ai peur qu’ils sortent du silo pour venir nous dévorer.
Le général Xiu me fait signe, nous partons à la recherche d’un abri.
-Journal de bord du Capitaine Metal-K 14/11/16321-05h17 (Heure Terrienne) –
Nous avons trouvé un abri, à quelques kilomètres du silo. Il n’est plus en vu, mais je suis toujours inquiet. Une vaste forêt s’étend à notre droite, de style tropical je dirai, et malgré mes injonctions, le général Xiu souhaite conserver cet abri en dépit de la proximité de la forêt.
Nous verrons bien…
Je dois aider a installer le camp, ensuite nous posterons des sentinelles un peu partout. Nos gars sont fatigués, nous ferons des tours de garde.
-Journal de bord du Capitaine Metal-K 14/11/16321-9h00 (Heure Terrienne) –
On m’a réveillé, c’est mon tour de garde. Cet endroit me donne vraiment froid dans le dos…
Le général a contacté le Q.G, une équipe de secours est en route. Ils seront là d’ici une semaine.
-Journal de bord du Capitaine Metal-K 19/11/16321-06h57 (Heure Terrienne) –
Cela fait maintenant cinq jours que nous subissons des attaques. Nous sommes exténués. Et à la différence de ces choses, nous ne sommes pas des millions…
Lors de mon premier tour de garde, il y a cinq jours de cela, un garde a signalé une forme sombre à l’orée de la forêt. Depuis, les alertes se succèdent. Nous avons perdu beaucoup d’hommes… Je n’ai pas le cœur à les compter. Ces choses ont des ressources illimitées, nous avons édifié des remparts, mais ils ont trouvés le moyen de les escalader. Nous avons posé des mines, ils ont envoyé des sortes de petites boules de poil se faire sauter dessus. Oh, nous en avons tué, beaucoup, voire énormément, mais ils reviennent, toujours nombreux et plus féroces… et s’il n’y avais que le nombre… Ces monstres s’adaptent, ils sont maintenant presque invisibles dans l’ombre de la forêt. Hier un petit groupe a réussit a s’introduire dans nôtre abri, beaucoup d’hommes sont mort.
Nouvelle alerte. Ils reviennent, je peux en discerner quelques uns. Ce sera peut-être nôtre dernière nuit… Au cas où nous ne survivrions pas, et au cas où un membre de l’équipe de secours trouverait ce carnet, je pris nôtre Maréchal des Anges de procéder à la destruction de cette planète.
-Journal de bord du Capitaine Metal-K 21/11/16321-3h12 (Heure Terrienne) –
Je suis en ce moment même au soin de nôtre équipe de secours. Seul six d’entre nous nous accompagnent… La nuit précédente fut la plus sanglante.
J’ai un rapport détailler a rendre au Maréchal, mais pour le moment tous ce que je veux, c’est dormir…